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ARGANERAIE

DE L'ANTI-ATLAS

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L'Arganier,

dernier arbre avant le désert

Arbre endémique ne se trouvant que dans le Sud marocain, sa grande adaptabilité aux sols et reliefs tient à son incroyable capacité de croissance souterraine pour trouver les nappes phréatiques, mais également aux alliances faites avec des espèces d'autres règnes comme les fourmis, les mychorizes et les écureuils qui participent à son implantation et sa pérennité.
De ces alliances émerge une chaîne trophique allant du lézard à collerette aux gazelles en passant par le Bruant du Sahara et l'être humain qui tire parti de ses incroyables productions.
Sans être jamais l'objet principal de la production agricole, il est le soutien indispensable aux activités humaines. Tout à la fois bois de construction, bois de chauffage, fourrage suspendu et fruitier à l'origine de l'huile d'argan alimentaire ou cosmétique, il est au cœur de toutes les pratiques agraires de l'Anti-Atlas.

L'anticlinal de l'Anti Atlas

Partout dans les territoires d’Aït Souab - Aït Mansour, la roche s’exprime avec force. Crêtes calcaires en balcon, buttes témoins, plis et failles, chaos arrondis des granits roses et tors aux formes animales … la géologie imprime ses caractères multiples aux paysages de ce lieu.
L’Anti-Atlas est bâti comme une forteresse : les contreforts calcaires en plateaux successifs et cônes d’érosion sur sa façade atlantique, puis le donjon du Jbel Lkst, ses impressionnants massifs cristallins et son étage méditerranéen, le coeur granitique de l’ensemble avec les chaos et tors de Tafraout, avant de basculer de nouveau sur les calcaires et les multiples plissements des couches sédimentaires de la face saharienne.
La quasi symétrie de l’ensemble s’explique par sa condition d’anticlinal, relief émergent sous l’effet de très anciennes contraintes tectoniques (anté - Atlas ?). Les influences opposées de l’Atlantique à l’ouest et du Sahara à l’est font varier climats et paysages. L’arganeraie et l’euphorbe y dominent jusqu’à 1400m d’altitude, avant de s’effacer sous les températures hivernales trop froides.

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Traversée :

Quelques virées en voiture, c’est immense ! Agadir et Tiznit sont nos premiers lieux d’accroche : on aborde le territoire par l’extérieur, une lente ascension des 2 200m du Jbel Lkst depuis la plaine du Souss ou du Massa. On dessine des transects tortueux pour déchiffrer petit à petit ce territoire multiple et vertigineux (3.500 km2 quand Lanzarote n’en faisait que 850 !).
La plaine : un sol riche et plat, de beaux arganiers parsemés forment un couvert hétérogène sous lequel s’organisent des pratiques agricoles diverses - maraichage, céréales, plantes médicinales, élevage … 
La plaine toujours : cette fois un sol nu, caillouteux et aride à perte de vue, le même couvert d’arganiers tortueux, parfois déplumés et parfois majestueux, des hordes de chèvres et de dromadaires, le vent chaud et incessant. Une sorte de savane cultivée à deux visages : on passe de l’un à l’autre, deux faces de la même pièce, abondance de l’agriculture irriguée et spectre de la désertification, nappes descendues d’une centaine de mètre et sol fertile définitivement emporté par le vent.
Bien vite arrivent les premiers reliefs, souples, ne déformant que peu la structure agraire qui vient jouer avec la pente, s’offrant à la contemplation. Les oued apparaissent, les vallées se forment et le paysage s’oriente suivant les reliefs de plus en plus hauts.
Souk à Aït Baha, on grimpe plein sud vers Ida Ougnidif en suivant un oued dont on ne connaitra pas le nom puis en remontant sur les crêtes des plateaux géologiques successifs: la route se coule au milieux de terrassettes cultivées d’orge où l’amandier se fait une place entre les arganiers. Sur les éperons rocheux, des ruines compactes de villages - des douars - presque invisibles tant leur matière est similaire à la roche.
Habitat ramassé, compact, défensif, abandonné. À proximité, des maisons cubiques colorées - rouge, jaune, ocre - décorées ou à moitié construites, contrastent avec les champs brûlées par un soleil de plomb de ce mois de juillet.

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Traversées

Sur les hauteurs, les nouveaux châteaux d’eau reprennent la silhouette des anciens greniers fortifiés. En toile de fond se dressent le Lkst et ses façades rocheuses.

Puis c’est le Jbel Lkst, la montagne en croissant marquant le nord et le sud de l’Anti-Atlas. La roche est brute et cristalline, les zones de cultures se font opportunistes, s’implantent au bon vouloir de l’érosion des immenses façades rocheuses surplombant le paysage. Après 1.400m l’Arganier disparaît, laissant place à un étage méditerranéen peuplé d’oliviers, d’amandiers, de caroubiers, de cistes et de sauges.

Soudain, un cirque, quelques sources et voilà qu’apparait une oasis de montagne, puis deux : Tanalt et Targa n’Touchka. On perd le fil, d’ou vient l’eau ? Quelle vallée suit-on ? Le choc est saisissant entre l’aridité des versants et la luxuriance des systèmes oasiens. Le palmier et l’arganier forment le couple d’arbres tutélaires indispensables aux activité agraires.

Autre itinéraire, autre versant du Lkst : cette fois on débouche dans la vallée des Ammelnes et ses villages accrochés à la roche, irrigués par 50 sources, entre défilés rocheux et jardins. 

Puis ensuite Tafraout et ses granits polis, chaos et tors exubérants : dans chacun, une histoire, un visage, un animal et autant de photos dans les portables des habitants rencontrés.

Enfin, direction sud-est, vers le désert, remonter sur le plateau de Tassrirt et basculer vers le Drâa.

Organisation de l'espace

dans l'arganeraie de l'Anti Atlas

Un agro-système

pour une diversité de paysages.

Si le territoire de l'arganeraie présente un seul agro-système, son adaptation à la grande diversité des conditions géomorphologiques de l'Anti Atlas engendre une multitude de paysages.

Chacun de ces paysages comporte au moins deux techniques culturales spécifiques de ce lieu que sont : les Bled Bour - terroir en pluvial, non irrigués ou Bled Targa, bénéficiant de l'apport hydraulique d'une ou plusieures sources. Ces techniques s'expriment plus ou moins selon la configuration géomorphologique du terrain.

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BLED BOUR

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AGDAL

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BLED TARGA

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